Cette série d’œuvres nous interroge sur la place de l’homme dans nos sociétés. La mondialisation des marchés uniformise peu à peu les biens de consommation mais aussi les vies et envies de nos contemporains. Une frénésie d’accumulations et d'accaparements d’objets en tout genre se propage dans toutes les sociétés. Ces toiles mettent en exergue l’aspect ridicule, ironique, déconcertant, voire cruel de ces accumulations.
Et voici que tout devient marchandise, ces objets manufacturés semblent s’emparer du quotidien au point de nous envahir physiquement. L’épicier est peint de façon assez réaliste alors que les produits dégoulinent autour de lui comme s’ils allaient l'engloutir. La vendeuse de peluches ressemble à une poupée sans vie dans son échoppe. L’homme se déshumanise, il se retrouve mis au même rang que ces objets, les échelles de valeurs disparaissent au profit d’une économie toujours plus mercantile, sans foi ni loi, ni cœur.
Olivier Rotté
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Textes des toiles Caroline Le Gall